Lors du lancement du projet JOFA à Diourbel, au Sénégal, en décembre 2020, les enfants ont eu l’occasion de s’exprimer et de partager leurs expériences de la violence et des abus. Les enfants ont demandé que l’on prête attention à la protection des enfants pendant cette pandémie, d’autant plus que leurs parents ont des difficultés
économiques à satisfaire leurs besoins et sont stressés, ce qui peut entraîner un comportement violent envers les enfants.
Il était impressionnant de voir des enfants s’exprimer publiquement avec beaucoup de confiance en eux et de voir des enfants de la région de Diourbel représentés.
Les enfants ont suivi attentivement les présentations des projets et étaient enthousiastes à l’idée de participer aux activités menées par les enfants. Les réseaux d’enfants se sont engagés à mener des actions dans le domaine de la sensibilisation et du renforcement des capacités des réseaux de pairs et des enfants en général. En outre, ils ont fait des recommandations pour demander aux autorités (préfets et chefs de service) de développer davantage d’actions préventives et de réponses aux risques de violence contre les enfants.
Dans le cadre du projet JOFA, des enfants et des adultes ont été réunis en groupes de discussion afin de développer des contenus de communication pour la sensibilisation à la violence dans les périodes Covid-19 et post-Covid-19.
30 enfants et 15 adultes ont participé à des groupes de discussion afin de développer des messages clés pour un changement de comportement en faveur de la protection de l’enfance, afin d’atténuer les risques et l’impact négatif de Covid-19 sur les droits de l’enfant.
Ces messages ont été diffusés par les enfants, les parents et les acteurs de première ligne à travers les réseaux sociaux et les médias communautaires dans les sept communes de Dakar. Les réseaux dirigés par des enfants
jouent un rôle clé dans le projet JOFA.
D’une part, ils offrent un espace où les membres du réseau peuvent échanger leurs expériences (ou recueillir des informations) en matière de violence, d’abus, de négligence et d’exploitation.
Les expériences négatives et les solutions possibles (actions entreprises, difficultés rencontrées, leçons apprises) peuvent être partagées. D’autre part, les réseaux d’enfants servent de plateforme de plaidoyer envers les autorités et les communautés.
Il est crucial d’établir un dialogue avec les adultes, les comités de protection de l’enfance, les autorités locales, les communautés et de les sensibiliser aux problèmes de protection rencontrés par les enfants. Cette interaction vise à susciter des actions et des comportements pour une meilleure protection des enfants.
La participation des enfants est une composante essentielle du projet JOFA. Lors de l’événement de lancement, il est apparu que les réseaux dirigés par des enfants sont essentiels pour offrir un espace aux enfants afin qu’ils puissent s’exprimer et contribuer à la résolution des problèmes de protection auxquels ils sont confrontés.
En outre, ils doivent mener des actions de plaidoyer en faveur des enfants, en faisant entendre la voix des enfants et en facilitant la prise en compte de leurs opinions dans les décisions prises par les parents, les communautés, les autorités locales et nationales. L’organisation de sessions de sensibilisation et de renforcement des capacités des enfants sur des questions telles que l’autoprotection, le signalement, les chemins de référencement, le leadership, la citoyenneté, les droits de l’enfant, etc. est étroitement liée aux réseaux d’enfants.