
Cissé, 32 ans, est originaire de Tongomayel, un village situé à 18 km de Djibo dans le Sahel au Burkina Faso. Comme beaucoup d’autres, il a été contraint de fuir les violences armées avec sa femme et leurs deux enfants, pour se réfugier dans le secteur 4 de Djibo. Il travaillait la terre, menait une vie simple, et était très apprécié pour sa proximité avec les enfants, bien qu’il n’ait jamais été formé à leurs problématiques.
Lorsque la Cellule Communautaire de Protection de l’Enfance (CCPE) de Tongomayel a été renouvelée, il a été naturellement intégré. C’est là qu’il a bénéficié, grâce au projet Joining Forces for Food Security and Child Protection in Emergencies (JF-FS-CPiE), d’une formation sur la protection de l’enfant.
« Avant, je savais que les enfants avaient besoin d’attention, mais je ne savais pas comment vraiment les aider. »
Très impliqué, Cissé a été sollicité par plusieurs familles déplacées de sa communauté. Sensible à leur détresse, il a référé quatre enfants déscolarisés, leur offrant ainsi une nouvelle chance d’intégrer à nouveau le système scolaire.
Grâce au projet, ces enfants ont pu être réinsérés à l’école, grâce à la prise en charge les frais de scolarité, ainsi que les fournitures scolaires nécessaires.
Les résultats ont été au-delà des attentes : tous les enfants ont obtenu une moyenne supérieure à 7/10. Parmi eux, la jeune Sadia s’est particulièrement distingué avec une moyenne exceptionnelle de 9/10, illustrant à la fois sa détermination et l’impact concret du soutien reçu.
« Quand j’ai vu les notes de Sadia, j’en ai eu les larmes aux yeux. Elle a traversé tant de choses, et pourtant, elle brille. »
Au-delà du soutien scolaire, Cissé et les membres de la CCPE s’engagent activement dans des activités de sensibilisation communautaires sur les mariages précoces, le travail des enfants et les violences. Il se sent désormais investi d’une vraie mission.
« Ce n’est pas juste une formation qu’on nous a donnée. C’est une responsabilité. Les enfants comptent sur nous. »
Les enfants soutenus ont retrouvé espoir, les parents se sentent moins seuls, et la communauté commence à se mobiliser autour de la protection de l’enfant. Cissé insiste sur l’impact global du projet.
« Ce projet est différent. Il ne pense pas seulement à l’enfant. Il aide aussi ses parents et toute la communauté. C’est ce qui le rend fort. »
Aujourd’hui, Cissé est fier de contribuer activement à la protection de l’enfance, et il espère que d’autres projets de ce type pourront toucher encore plus de familles.
Pas son vrai nom
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