
Fatimata, est une femme déplacée âgée de 45 ans, vivait paisiblement avec sa famille à Bangao, un petit village de la commune de Tin-Akoff, dans la Province de l’Oudalan au Sahel au Burkina Faso. Mais en 2020, tout a basculé. Des groupes armés ont envahi son village, enlevant des leaders communautaires et imposant leur loi. Les habitants ont été sommés de fuir. C’est ainsi que fatimata s’est retrouvée à Gorom-Gorom, avec son mari sans emploi et leurs six enfants. La vie en ville, sans ressources, est rapidement devenue un calvaire.
«Nous avions fui pour sauver nos vies… mais survivre ici, sans rien, était un combat quotidien»
C’est à travers les activités de sensibilisation mobile et les espaces amis des enfants dans le cadre du projet Joining Forces for Food Security and Child Protection in Emergencies (JF-FS&CPiE) que Fatimata découvre l’ONG WeWorld. Un jour, on l’informe qu’elle a été identifiée, à travers ses enfants, pour participer à une formation sur la culture hors-sol.
« J’ai été surprise… mais aussi très émue. C’était la première fois qu’on pensait à moi, à ce que je pouvais faire pour ma famille »
Pendant cette formation, elle apprend les techniques de base pour produire des légumes en milieu urbain, sans terre cultivable. À la fin, elle reçoit un kit complet, avec les semences, le matériel et les connaissances nécessaires pour démarrer.
« Cette formation, c’était plus qu’un savoir. C’était une lumière, une réponse concrète à un besoin urgent »
Grâce à ce soutien, Fatimata peut maintenant cultiver des légumes pour nourrir ses enfants. Et avec un bon entretien, elle espère vendre le surplus au marché, générer un petit revenu et couvrir d’autres besoins essentiels
Aujourd’hui, la voix de Fatimata est plus posée, son regard plus confiant. Pour elle, le simple fait de pouvoir planter et récolter représente un grand pas vers la dignité et l’autonomie.
« Nous pouvons enfin mettre quelque chose dans notre marmite sans attendre l’aide. Et ce qu’on produira en plus, on le vendra pour acheter du savon, du riz, peut-être même des cahiers pour les enfants. »
Elle n’est plus seulement bénéficiaire : elle est actrice du changement dans son propre foyer, et elle n’est pas seule. D’autres femmes, dans sa situation, ont reçu les mêmes outils, la même chance.
Pas son vrai nom
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